Sport et épilepsie : une piste intéressante
L’épilepsie ne doit pas constituer un frein à la pratique d’exercices physiques, en particulier des sports collectifs ou l’athlétisme. En revanche, il faut faire très attention aux pratiques sportives intenses comme le kitesurf ou le saut en parachute. En effet, les risques de blessures graves sont assez élevés lorsqu’une crise se déclenche en plein air ou sous l’eau. L’avis d’un neurologue est toujours requis pour toute personne atteinte de l’épilepsie et qui souhaite pratiquer quelconques activités sportives.
La pratique du sport n’est pas déconseillée aux épileptiques
L’épilepsie se manifeste par des décharges plus ou moins intenses dans le cerveau. D’après les études, il s’agit du second trouble neurologique le plus courant après la migraine puisqu’il touche environ 500 000 personnes dans l’Hexagone. Certaines idées reçues parlent de l’incompatibilité de l’état épileptique avec la pratique d’activités sportives. D’autres croyances disent même que le sport aggrave l’épilepsie et favorise ainsi la fréquence des crises à cause des microtraumatismes que cette activité engendre.
Toutefois, une telle théorie n’a jamais été prouvée scientifiquement. D’autres arguments comme les éventuels accidents sont également avancés pour dissuader les épileptiques de pratiquer du sport. Certes, cette hypothèse peut être vraie, en particulier pour les sports de musculation et les sports pratiqués en hauteur. Néanmoins, les exercices cardiovasculaires comme le jogging sont conseillés.
Certains spécialistes expliquent que la dispense de sport ne doit être qu’exceptionnelle. D’ailleurs, 60 % des personnes souffrant d’épilepsie pratiquent une activité sportive. Il convient de préciser que le sport peut réveiller toute l’énergie accumulée dans le corps ; c’est aussi un excellent moyen de socialiser les malades.
Pratiquer du sport pour limiter les crises
D’abord, il faut distinguer les sports à pratiquer de ceux qui sont déconseillés. Il est à noter que la pratique de sports réalisés dans des conditions extrêmes peut jouer en faveur du patient. En effet, plus ce dernier bouge, moins, il risque d’avoir des crises. Contrairement aux idées reçues, une crise d’épilepsie se présente lorsque le patient est au repos ou peu actif. Le sport est aussi connu pour faire baisser le niveau de stress grâce aux hormones endogènes qui agissent sur les neurotransmetteurs.
En réalité, le déclenchement d’une crise d’épilepsie est rare pendant la pratique d’une activité sportive. La reprise de l’entraînement permet d’améliorer l’état de santé du malade ; c’est d’ailleurs pour cette raison que plus d’un tiers des patients atteints par cette maladie pratique à nouveau des activités physiques. Les examens à l’électroencéphalogramme révèlent la réduction des problèmes liés aux activités du cerveau.
L’atténuation des crises d’épilepsie est donc possible grâce au sport, mais ce n’est malheureusement pas le cas pour les personnes atteintes de la dépression. Il est préférable de stimuler le corps pour moins solliciter le cerveau. De cette façon, les crises sont moins sévères et beaucoup plus espacées.
Quel sport pour les épileptiques ?
Quelle que soit la fréquence des crises, la course à pied n’est pas contre-indiquée par les médecins aux personnes épileptiques. L’athlétisme ainsi que les sports de combat sont pleinement autorisés. Il en va de même pour les sports collectifs comme :
- Le basket-ball,
- Le volley-ball,
- Le football,
- La danse,
- La marche.
Outre la pratique d’activités sportives, le sommeil et l’hydratation relèvent de la plus grande importance. Les patients doivent dormir huit heures au minimum et boire deux litres d’eau au quotidien.
En ce qui concerne la natation et les autres sports nautiques, il est conseillé de prendre quelques précautions comme le port d’un gilet de sauvetage. L’équitation, l’escrime, les skates et le patinage nécessitent le port d’équipements de protection adéquats.
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