Une affaire peu banale. En octobre dernier, un homme accompagné de sa fille avait fait une commande au service drive d’un restaurant Quick à Seraing en Belgique. En consommant ses frites, il a découvert un asticot. Pour diffuser l’information à une large audience, il n’a pas hésité à tourner une vidéo montrant le ver avant de la poster sur le réseau social Facebook. Ni une, ni deux elle a rapidement été relayée par les internautes.
Une vidéo devenue virale sur internet
Une fois les images dévoilées, elles ont facilement été visionnées des milliers de fois. Par la suite, la gérante du restaurant a sollicité le client mécontent pour qu’il supprime la vidéo. Au bout de trois jours, celle-ci a été effacée, mais elle a tout de même eu un impact sur la réputation de cet établissement. En effet, il a subi un contrôle de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (équivalent de l’inspection sanitaire en France) afin de s’assurer que les règles d’hygiène sont respectées. Vérifications faites, le restaurant est mis hors de cause !
Cela n’a pas empêché une chute de la fréquentation et une baisse du chiffre d’affaires, déplore la gérante. En effet, ces images ont eu de réelles conséquences sur les internautes et plus largement, l’opinion publique. Qui irait se restaurer là-bas après avoir vu un asticot dans la nourriture servie ? Très mauvaise publicité pour la chaîne de fast-food.
Quick dépose plainte contre le père de famille à l’origine de la vidéo
La chaîne de restauration rapide a décidé de contre-attaquer en déposant plainte contre ce père de famille pour « diffamation » et « lynchage public ». Selon elle, ce client a diffusé une vidéo sans vérifier ses informations et a ainsi nui à la réputation de l’entreprise avec des accusations non fondées. Pour palier à ce préjudice, Quick dément la présence du ver et demande 10 000 euros de dommages et intérêts. Bien que cette affaire soit portée devant la justice, l’homme confirme ses propos et l’existence de l’asticot dans sa barquette de frites. Le jugement sera rendu le 27 novembre par le tribunal civil de Liège (Belgique).
Cette affaire illustre parfaitement l’immense pouvoir des réseaux sociaux. Une fois postée, une information peut faire le tour de la toile en seulement quelques heures et nuire à la réputation d’une entreprise. Un bad buzz peut si vite arriver…