Le Musée Jacquemart-André célèbre William Turner du 13 mars au 20 juillet
Paris accueille une exposition d’envergure pour faire honneur à William Turner. Cet évènement a lieu au musée Jacquemart-André et se tient du 13 mars au 20 juillet. Cet artiste britannique a légué un patrimoine artistique riche, dont la majeure partie se trouve à la Tate Britain à Londres et une petite partie à l’exposition. Voici une partie de ces œuvres historiques que nous avons classées selon trois grandes périodes.
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1790 – 1820 : la nature au premier plan
William Turner est un peintre naturaliste, en témoigne d’ailleurs la majorité de ces tableaux qu’il a peints entre 1790 et 1820.
Vue des gorges de l’Avon
Peinte en 1791, cette œuvre a été réalisée à partir d’une encre, d’un crayon et d’une aquarelle sur papier. Elle est recensée parmi les œuvres de jeunesse de William Turner. L’âme de ce tableau reflète la sensibilité de son peintre ainsi que son romantisme et son amour pour la nature. Le courant de l’Avon ainsi que les vieux arbres apportent une certaine douceur à cette peinture.
La Tamise près d’Isleworth
Ce tableau met en scène une barque ainsi que des péniches au premier plan. Il date de 1805 et a nécessité un graphite et une aquarelle sur papier. Le blocus continental a fait monter l’inspiration chez les Britanniques. C’est de cette manière que chaque peinture a vu le jour. Les œuvres exposées au musée Jacquemart-André décrivent les paysages offerts par la campagne anglaise. Les travaux effectués par les bateliers ont été mis en évidence sur ce tableau historique.
Vue de Richmond Hill et d’un pont
Cette toile a été exposée depuis 1808. Encore une fois, William Turner manifeste son romantisme à travers son œuvre. En s’inspirant des toiles de Claude Gellée, dit « le Lorrain », cet artiste britannique a exploité les lumières chaudes d’un coucher du soleil et les a exploitées en utilisant un paysage lointain coupé par des ponts. On s’y croirait comme dans un pastiche de la réalité.
1820 – 1830 : l’aquarelle et le granit mis en avant
Pour William Turner, l’aquarelle et le granit vont de pair, en témoigne les extraits suivants :
Scarborough
Peinte vers 1825, cette peinture incarne les ports d’Angleterre à Scarborough. L’actuel Yorkshire a été pavé de détails pittoresques qui rappellent le style de peinture de Richard Parks Bonington, avec le château haut perché surplombant un humble village.
L’artiste et ses admirateurs
Le manque de réalisme marque cette peinture de 1827. Réalisée à partir de pigments opaques sur papier, cette œuvre illustre un peintre en plein travail dessinant le portrait double de ses modèles sur sa toile. Il s’agit en quelque sorte d’un hommage aux protecteurs de cet artiste britannique qui se sont donné la peine de l’abriter dans leurs châteaux.
La Vision de Colomb
Cette toile a été peinte entre 1830 et 1832 et entièrement dédiée à l’illustration des poèmes de Samuel Rogers. D’une manière générale, il s’agit de l’équivalente plastique de la façon de voir du poète. C’est à travers l’un de ses textes que William Turner a réalisé cette peinture réalisée à partir de graphite et d’aquarelle sur papier.
1834-1844 : des paysages aux mille couleurs
Durant toute sa carrière d’artiste, William ne cessait de mettre en avant des paysages à travers ses œuvres comme on peut le constater avec les tableaux ci-dessous :
Le Rameau d’or
De l’huile sur toile a été utilisée pour peindre ce magnifique tableau classique empli d’émotions et de couleurs chaudes, exposé pour la première fois au grand public en 1834. Il a été inspiré du chant VI de l’Enéide signé Virgile. Le paysage vaste abrite des figures minuscules, ce qui donne une impression d’un univers vaste et irisé. William Turner y a instauré comme une sorte de décor d’opéra qui a symbolisé la fin du XVIIIe siècle.
Ehrenbreitstein avec un arc-en-ciel
Les couleurs sont au rendez-vous sur ce tableau qui date de 1840. William Turner a exprimé ses talents d’aquarelliste à travers ce mélange de couleurs transparentes et superposées. Même la nature produit des effets lumineux à travers ce tableau riche en couches colorées opaques. Une œuvre authentique offrant des combinaisons de couleurs épatantes.
Quai de Venise, palais des doges
Les aristocrates anglais ont élu Venise comme un lieu de séjour incontournable. Réalisée à partir d’une huile sur toile du pays, cette peinture exposée en 1844 affiche une Venise riche en monuments, en gondoles et en lagune. Un paysage manifestement riche et romantique. Des miroitements dorés décorent le paysage, rendant ce tableau lumineux. Ce souvenir a marqué le Français Félix Ziem.
Images : img.aws.la-croix.com ; cdn-europe1.lanmedia.fr