Les dysfonctionnements du service de garde pointés du doigt

Les dysfonctionnements du service de garde pointés du doigt

Depuis quelques semaines, les écoles et les garderies ont fermé leur porte. Pourtant, au moment où la plupart d’entre nous restent confinés, d’autres parents sont obligés d’aller au travail. Ainsi, face à cette situation hors du commun, l’État a sommé aussi bien les écoles primaires que les collèges d’accueillir certains élèves et enfants dans leurs établissements, et ce, depuis lundi 16 mars. Ce service de garde d’urgence improvisé se retrouve très vite dépassé par les évènements.

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Service de garde : qui en bénéficie ?

Tous les établissements scolaires qui ont fermé leur porte depuis le début de cette pandémie sont désormais obligés de garder certains élèves en âge d’être scolarisés. Ces élèves, âgés de moins de 16 ans, bénéficieront d’un service de garde pendant le travail de leurs parents. Ces enfants sont ceux des personnes qui participent forcément, de près ou de loin, à la gestion de cette crise engendrée par la pandémie de Covid-19. Ces établissements sont ainsi ouverts à tous les enfants :

  • Des personnes qui travaillent au sein des établissements de santé aussi bien publics que privés.
  • Des pharmaciens, des médecins, des infirmiers et autres personnels de la santé.
  • Des personnels travaillant dans les établissements médico-sociaux prenant en charge des personnes présentant des handicaps et des personnes âgées.
  • Des personnes travaillant dans les agences régionales de santé qui sont en charge de la gestion de cette pandémie.

Pour pouvoir en bénéficier, les deux parents doivent obligatoirement travailler et n’avoir aucun autre moyen de garder leurs enfants.

babysitting

Un service d’accueil d’urgence improvisé

Le 13 mars 2020, le président Macron annonce l’instauration de ce service de garde d’urgence. Ce sont les murs des établissements scolaires qui devront accueillir les enfants des personnels réquisitionnés durant cette crise. Ces collèges et ces écoles primaires devaient toutefois ouvrir leur porte à compter du lundi 16 mars 2020. Si ces établissements n’ont eu que trois jours, week-end inclus, pour improviser, organiser et mettre en place l’accueil de ces enfants, la plupart d’entre eux ont pu recevoir les premières venues dès le premier jour.

Un service boudé par les parents et les enfants

Au grand étonnement des enseignants et des chefs d’établissement, les parents ne se sont pas précipités pour faire garder leurs enfants. En effet, durant les premiers jours suivant leur ouverture, si certains établissements n’ont reçu aucun élève, la plupart d’entre eux n’ont accueilli que très peu d’élèves. Des enfants se sont, par ailleurs, inscrits dans certaines écoles et se sont finalement désistés.

Des établissements en manque de personnel

Certains établissements se retrouvent face à un manque de personnel. En effet, ces écoles et collèges qui se sont improvisés garderie le temps de cette pandémie ont dû organiser son personnel administratif et enseignant. Ce n’est pourtant pas tout le monde qui est habilité et autorisé à accueillir les élèves. En effet, la plupart de ces établissements ont dû sélectionner leurs collaborateurs en fonction de quelques critères :

  • Leur âge,
  • Leur état de santé,
  • Leur précarité,
  • L’existence ou non d’enfants en bas âge à leur charge.

Toutefois, certaines communes ont envoyé un renfort composé d’animateurs pour assister les enseignants. Selon ces enseignants, si le confinement se trouve renforcé dans les prochaines semaines, ils ignorent s’ils pourront continuer à venir travailler. Quoi qu’il en soit, un regroupement des élèves pourrait être envisagé.

Des mesures d’hygiène pas souvent appliquées

Pour pouvoir accueillir convenablement les élèves et se protéger soi-même et les autres, les enseignants, les animateurs et les personnels administratifs requièrent des mesures d’hygiène draconiennes. Non confinés chez eux, ces personnels de l’enseignement peuvent facilement entrer en contact avec des élèves ou d’autres personnes atteintes du coronavirus. Gants, masques, gel hydroalcoolique et autres protections sont nécessaires. Pourtant, certains enseignants dénoncent l’indisponibilité de ces matériels, reflétant le dysfonctionnement de ce service d’urgence de garde.

Images : cdn.kinsights.com ; i-df.unimedias.fr