De nombreux professionnels de la santé sont amenés à utiliser des téléphones portables pendant leurs heures de services afin de faciliter les échanges d’informations. Pourtant, l’usage du téléphone en milieu hospitalier expose les patients à des risques considérables d’infection si les soignants ne respectent pas scrupuleusement les règles d’hygiène.
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Qui sont les plus exposés ?
Un téléphone portable peut facilement devenir un véritable nid à bactéries et virus, surtout s’il est utilisé en milieu hospitalier. Il met ainsi en danger aussi bien les patients à traiter que le personnel intervenant.
Selon une étude menée par des chercheurs brésiliens, les utilisateurs dont les téléphones portables sont les plus susceptibles d’accumuler des mauvaises bactéries sont les étudiants en médecine. Cela est expliqué par le fait qu’ils sont amenés à fréquenter beaucoup d’établissements hospitaliers. Ils doivent, de ce fait redoubler de vigilance pour ne pas infecter leurs patients et pour ne pas non plus se mettre eux-mêmes en danger.
Les bactéries isolées
Toujours selon l’étude des scientifiques brésiliens, 40 % des étudiants du domaine sanitaire possèdent des téléphones portables infestés par des staphylocoques S.aureusin . Il s’agit d’un agent pathogène à l’origine de nombres d’infections capables de résister aux antibiotiques.
Par ailleurs, dans une autre étude effectuée par une grande école de Sao Paulo, il a été rapporté qu’après analyse sur une centaine d’étudiants en biomédecine, en infirmerie, en nutrition et en pharmacie, diverses bactéries ont pu être identifiées. La moitié d’entre ces bactéries peuvent adhérer aux surfaces et 85 % résistent à la pénicilline.
Infections nosocomiales
Les infections nosocomiales qualifient les maladies que les patients n’ont contractées que pendant leur séjour à l’hôpital et notamment pendant leurs soins. Parmi ces maladies, l’une des plus fréquemment rencontrées est la grippe.
Sur 38,5 % des téléphones inspectés par des chercheurs, les agents responsables de l’hépatite C, de la rougeole, de la poliomyélite et de la grippe ont été retrouvés. Par ailleurs, le rotavirus a été isolé sur 39 % de téléphones, il est responsable des gastroentérites graves chez les enfants.
Quelles précautions ?
Les infections nosocomiales tout comme les bactéries résistant aux antibiotiques peuvent être attrapées par les patients et les enfants en bas âge dans les hôpitaux. Cela est dû en grande partie au non-respect des règles d’hygiène par le personnel soignant utilisant leur téléphone portable.
Si 1/5 du personnel des hôpitaux admettent ne pas suivre les règles d’hygiène, ces règles sont mieux respectées en service pour adultes qu’en pédiatrie. Le geste de sécurité consiste, par ailleurs, principalement à se laver les mains après avoir raccroché le téléphone et avant de soigner un patient.
Photos : sudouest.fr, unimedias.fr