Dans le paysage fiscal français, différentes options se présentent aux entrepreneurs en matière d’imposition. Parmi celles-ci, le régime réel simplifié offre de nombreux avantages pour les entreprises qui répondent à certaines conditions. Ce mode d’imposition permet notamment de bénéficier d’une gestion simplifiée des obligations fiscales tout en profitant d’un taux d’imposition adapté au chiffre d’affaires réalisé. Vous êtes chef d’entreprise et vous cherchez un moyen optimal de gérer vos impôts ? Le régime réel simplifié est peut-être ce qu’il vous faut. Dans cet article, on va tout vous expliquer sur ce régime si avantageux pour bon nombre d’entreprises. Vous découvrirez ici son fonctionnement, ses conditions d’accès, ses avantages et ses inconvénients, ainsi que des conseils pour bien l’utiliser !
Qu’est-ce que le régime réel simplifié ?
Le régime réel simplifié est un mode d’imposition applicable aux entreprises relevant de l’impôt sur le revenu (IR) ou de l’impôt sur les sociétés (IS). Il concerne principalement les entreprises individuelles et les petites structures comme les auto-entrepreneurs ou les micro-entreprises. Ce régime a été mis en place afin de faciliter la gestion fiscale et comptable des entreprises concernées.
Comment fonctionne le régime réel simplifié ?
Sous le régime réel simplifié, les obligations comptables et déclaratives sont considérablement allégées pour les entreprises éligibles. En effet, ces dernières n’ont pas à tenir une comptabilité aussi rigoureuse et détaillée que celle exigée dans le cadre du régime réel normal. Ainsi, les déclarations trimestrielles de chiffre d’affaires et de TVA sont remplacées par des déclarations annuelles.
Quel est le champ d’application du régime réel simplifié ?
Le régime réel simplifié s’applique aux entreprises relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC). Il concerne également les entrepreneurs individuels, les sociétés en nom collectif (SNC), les sociétés civiles de moyens (SCM) et certaines EURL soumises à l’IR.
Bref, le régime réel simplifié est une solution adaptée aux différents types d’entreprises !
Pourquoi opter pour le régime réel simplifié ?
Le régime réel simplifié est un choix judicieux pour les entreprises qui souhaitent alléger leurs démarches administratives et optimiser leur imposition. En effet, ce dispositif présente plusieurs atouts :
- Une comptabilité simplifiée : les entreprises qui optent pour ce régime n’ont pas besoin de tenir une comptabilité détaillée. Il leur suffit de conserver les factures d’achats et de ventes ainsi que l’enregistrement chronologique des recettes et dépenses professionnelles
- Des obligations déclaratives allégées : les entreprises soumises au régime réel simplifié ne sont pas tenues de produire une déclaration annuelle de résultats. Elles doivent simplement remplir une déclaration de chiffre d’affaires chaque année, accompagnée d’un relevé simplifié des recettes et des dépenses
- Un taux d’imposition ajusté : contrairement au régime réel normal, le taux d’imposition des entreprises soumises au régime réel simplifié est calculé en fonction du chiffre d’affaires réalisé et non sur la base des bénéfices déclarés. Cette méthode permet de mieux adapter l’impôt à la réalité économique de l’entreprise.
Puisque le régime réel simplifié se différencie de toute autre régime applicable aux entreprises, il est à privilégier !
Quels sont les avantages du régime réel simplifié ?
Le régime réel simplifié présente plusieurs avantages pour les entreprises éligibles :
- Simplification administrative : la gestion comptable et fiscale est grandement facilitée, avec des obligations déclaratives moins nombreuses et moins complexes. Cela permet de gagner du temps et d’éviter les erreurs
- Optimisation fiscale : l’entreprise peut bénéficier d’une imposition plus avantageuse en fonction de sa situation, notamment grâce au système de déduction des charges et des amortissements
- Flexibilité : le régime réel simplifié offre une certaine souplesse dans la gestion de l’entreprise, avec la possibilité de moduler ses acomptes de cotisations sociales en fonction de sa trésorerie et de ses prévisions de chiffre d’affaires.
Tout compte fait, le régime réel simplifié se présente comme une méthode avantageuse pour les entreprises qui souhaitent bénéficier d’un mode d’imposition plus simple et avantageux !
Quels sont les inconvénients du régime réel simplifié ?
Malgré ses atouts, le régime réel simplifié présente également quelques inconvénients qu’il convient de prendre en compte :
- Seuil de chiffre d’affaires : si votre entreprise dépasse les seuils de chiffre d’affaires fixés par la loi, vous devrez basculer vers le régime réel normal, avec des obligations comptables et fiscales plus lourdes
- Risque de redressement : bien que les obligations comptables soient allégées, il est crucial de veiller à la bonne tenue de la comptabilité et au respect des règles fiscales pour éviter un éventuel redressement.
Par ailleurs, pouvoir bénéficier du régime réel simplifié exige quelques conditions !
Comment passer au régime réel simplifié ?
Si votre entreprise remplit les conditions d’éligibilité, vous pouvez opter pour le régime réel simplifié en effectuant une déclaration auprès du service des impôts des entreprises dont vous dépendez. Vous devez alors remplir un formulaire spécifique (CERFA n° 2035-SD), dans les trois mois suivant la création de votre entreprise ou l’exercice de l’option.
En cas de changement d’activité, il est également possible de basculer vers le régime réel simplifié en respectant ce même délai. Si vous hésitez entre plusieurs régimes fiscaux, n’hésitez pas à solliciter l’avis d’un expert-comptable pour vous accompagner dans vos démarches et vous aider à choisir la solution la plus adaptée à votre situation.
Toutefois, il convient de rester vigilant quant à ses obligations et de se montrer réactif en cas de changement de situation !
Quelles sont les obligations liées au régime réel simplifié ?
Une fois que vous avez opté pour le régime réel simplifié, certaines obligations doivent être respectées :
- Tenir une comptabilité simplifiée : comme mentionné précédemment, les entreprises soumises au régime réel simplifié doivent conserver les factures d’achats et de ventes ainsi que l’enregistrement chronologique des recettes et dépenses professionnelles
- Déclarer le chiffre d’affaires annuel : chaque année, vous devez remplir une déclaration de chiffre d’affaires (formulaire CERFA n° 2033-A) et la transmettre au service des impôts des entreprises compétent
- Payer l’impôt sur les bénéfices : selon la formule de calcul propre au régime réel simplifié, l’impôt sur les bénéfices est dû au titre de chaque exercice. Des acomptes provisionnels peuvent être versés en cours d’année pour lisser la charge fiscale.
Certes, le régime réel simplifié est une solution optimisant pour chaque entreprise cependant, il est de préférence de bien prendre en compte ces éléments importants pour éviter tous les malentendus !
Comment bénéficier du régime réel simplifié ?
Pour être éligible au régime réel simplifié, votre entreprise doit respecter certaines conditions liées à son chiffre d’affaires et à sa taille. Voici les principaux critères à prendre en compte :
- Votre entreprise doit réaliser un chiffre d’affaires annuel hors taxes inférieur à certains seuils. Pour les activités commerciales, ce seuil est fixé à 247 000 € pour les prestations de services et à 818 000 € pour les ventes de marchandises. Pour les activités non commerciales, le seuil est de 72 600 €
- Votre entreprise ne doit pas être soumise à l’impôt sur les sociétés, sauf si elle exerce une activité artisanale, commerciale ou industrielle
- Vous devez détenir la majorité des parts sociales de votre entreprise si vous êtes associé.
Si votre entreprise remplit ces conditions, vous pouvez opter pour le régime réel simplifié auprès de votre centre des impôts. Cette option est alors valable pour une durée minimale de 2 ans, renouvelable tacitement !
Quelles sont les particularités du régime réel simplifié en matière de TVA ?
Le régime réel simplifié concerne également la gestion de la TVA par les entreprises. Les obligations déclaratives et de paiement sont, là encore, allégées :
- Déclaration trimestrielle de TVA : les entreprises soumises à ce régime doivent remplir une déclaration de TVA (formulaire CERFA n° 3517-S-SD) tous les trois mois et la transmettre au service des impôts des entreprises compétent
- Paiement de la TVA : le règlement de la TVA se fait également sur une base trimestrielle. Toutefois, si l’entreprise estime que le montant annuel de la TVA due sera supérieur à 4 000 €, elle doit opter pour un paiement mensuel de la taxe.
Bien sûr, afin de tirer le maximum de profit du régime réel simplifié, vous aurez sans doute besoin des conseils avisés !
Quels sont les conseils pour bien utiliser le régime réel simplifié ?
Pour profiter pleinement des avantages du régime réel simplifié, voici quelques conseils à suivre :
- Maintenez une comptabilité rigoureuse : même si les obligations sont allégées, votre entreprise doit disposer d’une comptabilité claire et à jour
- Optimisez vos charges et amortissements : exploitez au mieux les possibilités offertes par le régime réel simplifié en déduisant judicieusement vos frais professionnels et en planifiant vos investissements
- Anticipez les changements de régime : si vous prévoyez que votre chiffre d’affaires va dépasser les seuils fixés, anticipez le passage au régime réel normal en vous informant sur les obligations qui vous incomberont.
En somme, le régime réel simplifié constitue une option intéressante pour les entreprises qui souhaitent faciliter la gestion de leur imposition tout en bénéficiant d’un taux d’imposition ajusté à leur chiffre d’affaires. Il convient cependant de vérifier régulièrement que votre entreprise continue de répondre aux conditions d’éligibilité pour ne pas risquer de basculer automatiquement vers le régime réel normal.